Devenir soi
Un temps pour soi
Depuis quelques mois, je prends régulièrement du temps pour moi, pour réfléchir, pour buller. J’aime me laisser aller à rêver, chez moi, ou dans la nature lors de mes balades. Je me suis rendue compte de l’importance de ces moments de déconnexion à la suite d’un grave burnout en 2019. Cela peut vous surprendre mais personne n’est à l’abri d’un épuisement, même pas les sophrologues !
L'étincelle de vie
Au plus profond de ma détresse en juillet 2019, après mon rendez-vous hebdomadaire chez ma psychothérapeute, je rejoins ma voiture lentement car je me sens vidée de mon énergie. Je m’interroge vraiment sur ma capacité à « remonter la pente » ! Si un entretien d’une heure est si énergivore, comment reprendre une vie professionnelle basée sur des rencontres, des échanges, de l’enthousiasme ? Et je ne parle même pas des autres sphères de ma vie, réduites comme peau de chagrin. Plongée dans mes réflexions, je m’arrête au bord du trottoir et lève enfin les yeux vers le ciel…dont je découvre l’intensité de la couleur bleue, sans nuages, comme je l’aime.
Je suis provençale, je vis à Dijon depuis longtemps, trop longtemps. Mais ce jour-là, la couleur du ciel de mon enfance remonte à ma mémoire. Je suis submergée par les émotions, entre rire et larmes. Je me rappelle enfin, malgré mon état de santé précaire, j’ai réservé une semaine en Corse en août, dans un gite au Cap Corse. Et je m’y accroche ! C’est mon objectif santé pour cet été 2019 ! J’ai besoin de me sentir vivante, j’ai besoin de retrouver mes sensations, surtout les odeurs, la chaleur, la lumière. Toutes ces sensations qui se sont émoussées tellement je me sens hors de moi, comme un robot.
Trajet initiatique
Le jour du départ approche : je me motive physiquement, émotionnellement. Je sais intuitivement que tout va bien se passer, malgré les efforts physiques que cela me demande. J’embarque sur le ferry, je gare ma voiture et monte dans les salons pour la traversée. Ouf ! J’y suis ! Le ferry manœuvre et sort du port. D’un coup, toutes mes tensions liées à cette traversée, la fatigue du voyage en voiture s’effacent ! Je suis intensément présente, je sens mon dos contre le dossier du fauteuil, je regarde subjuguée le bleu de la Méditerranée, je profite intensément de la vue du port de Nice, avec ses maisons colorées que j’aime tant, la vue sur le château, les quartiers populaires, je devine derrière le marché aux fleurs. Toutes les odeurs de fleurs, l’odeur de la socca brûlante, et de cette ville affluent, mes souvenirs d’enfance, l’odeur des cailloux de la plage…La chape de plomb qui pèse tant sur moi s’envole ! Je me sens vivante, je suis vivante ! La traversée se déroule sur une mer d’huile. Exceptionnel !
J’ai changé d’univers, adieu la grisaille intérieure. Lorsque le bateau longe les côtes corses, je me délecte des paysages, ces montagnes qui plongent droit dans la Méditerranée. Je n’anticipe rien, je ne fais aucune projection, mais la semaine passée en Corse sera exceptionnelle pour moi, pour cette reconnexion à moi-même, aux trésors enfouis profondément. Cette traversée est initiatique : je sais que ma renaissance est liée à mes capacités sensorielles, notamment olfactives et kinesthésiques. Je vis intensément tout ce qui est, la fluidité de la vie revient. Les actions à mener sont simples, évidentes.
Prise de conscience
Je prends aussi conscience de ce que je me suis imposée pendant des années. Toutes les raisons sont passées : faire plaisir à l’autre, se dévouer, ne jamais se plaindre, en faire toujours plus pour être reconnue, pour être aimée… la liste est longue ! Toutes les raisons...oui, mais le cœur, la spontanéité, ce que je suis ? Oubliés, cachés, niés, car mon mental est très, très fort et mes croyances, mon éducation aussi. Le syndrome de la perfection !
Alors, effectivement, la vie s’est chargée de me stopper, de m’arrêter brutalement. Le burnout fait partie de mon parcours de vie. J’apprends chaque jour à écouter, voir, ressentir les signes de la vie. Je sais qu’aujourd’hui ces signes sont toujours présents et que mon esprit ne pouvait pas les voir, la prise de conscience est brutale puis nécessaire.
Chemin de vie
Mon chemin continue, c’est celui de ma vie. Je progresse, parfois je me décourage, c’est transitoire. J’ai ressenti puis compris que la douceur envers soi est nécessaire, tout comme la patience, la persévérance, la liberté intérieure. Me faire accompagner par des professionnels de la santé puis une coache a été essentiel pour reprendre confiance, à nouveau parcourir mon chemin et être en harmonie avec ce que je suis.
C’est pour cela que chaque semaine, je prends le temps d’être, de respirer dans la nature, sans téléphone, seule. Ce temps-là est un temps de ressource, de connexion intense à ce que je suis. Tous mes sens sont affûtés, en éveil. Chaque perception ressentie amène des sensations, des sentiments et je ne me laisse guider que par ce qui est positif pour moi ! Je recharge mes batteries, mon esprit se calme, s’éclaircit et vagabonde. Mon corps se détend, ma respiration se fait ample. Je suis en paix, en harmonie avec la nature environnante. C’est inestimable !
Comme vous venez de le lire, au cours de ma vie, je n'ai pas été assez vigilante sur la gestion de mes équilibres de vie. Cela m'a amené à l'épuisement et au burnout. Je connais et j'ai vécu la difficulté de "sortir la tête de l'eau lorsque nous sommes au fond de la piscine". C'est pour cela que j'ai créé une méthode basée sur la sophrologie et personnalisable. Des exercices centrés sur la respiration consciente, vos perceptions et sensations, la concentration facilitent la reconnexion à vous-même, à vos valeurs. Plus vous vous entrainez, plus vous développez votre équilibre de vie ! Une dynamique d'évolution se met en place, renforcée par les entretiens et vos actions.
Ainsi, en présentiel ou à distance, j'accompagne les femmes managers n'ayant plus de temps pour elles, à retrouver un équilibre de vie, afin qu'elles regagnent en confiance et prennent de nouvelles responsabilités professionnelles.